Dans l'ensemble, la critique huysmansienne est d'orientation biographique, divisant l'oevre en périodes et en genres bien distincts et considérant la conversion, en 1892, comme l'événement décisif à tous les égards. Les spécialistes de Huysmans ont généralement négligé combien son écriture dépasse cet horizon, notamment en poussant très loin un jeu intertextuel constant. De plusieurs points de vue, l'écriture huysmansienne est une écriture moderne. Thématiquement, l'oevre entière gravite autour d'une problématique du désir, liée à celle du célibat et se manifestant par l'antithèse de la Luxure et de la Pureté. Tout en étant personelle, cette problématique se retrouve chez bien d'autres écrivains de la même époque, et la pensée psychologique de Huysmans présente des parallèles intéressants avec la doctrine freudienne, surtout en ce qui concerne le rêve et la création artistique et littéraire. Une analyse de la correspondance de l'auteur, avec Théo Hannon et Arij Prins en particulier, mo